J’ai longtemps hésité à écrire cet article, celui sur mon accouchement. C’est quelque chose de si intime, et puis chaque accouchement est différent. Mais si ça peut aider, rassurer (j’ai eu un accouchement presque de rêve), les futures mamans alors j’en suis ravie. Et puis moi, comme ça, j’en garde une trace écrite, et ça me permettra de mieux m’en rappeler dans quelques années.
Du coup, c’est parti ! Il y a maintenant 5 mois et demi, une nuit de septembre, voila que je me réveille à 4h30 du matin. J’étais habituée à me lever 2 fois par nuit au moins durant le dernier mois de grossesse, sauf que là je me relève dans mon lit, et je sens que les draps sont mouillés… mais vraiment mouillé. Je sors du lit, et là, débout, de l’eau continue à couler tout le long de mes jambes, doucement mais surement. Très vite, je me retrouve les pieds dans une flaque et je réalise que je perds les eaux, et dans ma tête je me disais « c’est donc ça perdre les eaux !!! ». Je fais le tour du lit, doucement pour ne pas glisser dans mon eau, afin de sortir de la chambre et aller réveiller l’homme (oui, il dormait sur le canapé ce soir là… il parait que les ronflements sont décuplés pendant la grossesse, et ronflant déjà de base, je vous laisse imaginer). Je lui annonce donc avec un grand sourire. J’étais tellement contente d’avoir perdu les eaux car pour moi ça voulait d’abord dire que j’allais enfin dire au revoir à ce gros bidon qui m’encombrait et me gênait vraiment (j’ai eu une bonne grossesse, sans trop de grosse gêne, mais à la fin, j’avais tellement hâte de redevenir « normale »). Je me dis donc, toute guillerette, que, ça y est, c’est la fin de ma grossesse. Je n’angoisse même pas pour la suite. Je n’ai d’ailleurs jamais vraiment redouté mon accouchement, le jour J, le travail, la poussée, ou les contractions. Je file prendre ma douche, me maquiller, faire mon brushing… enfin bref, comme si j’allais au boulot en fait ! Je n’ai pas de contraction, donc je prends mon temps (ma sage femme m’avait conseillé de me rendre à la maternité dans l’heure qui suivait la perte des eaux). Croquettes pour le chat, et bagages à la main, nous voilà parti en voiture à la maternité. Pendant le trajet, je commence à ressentir les toutes premières contractions, des petites douleurs de règles qui vont et viennent, mais déjà très rapprochées et dans ma tête à nouveau je me disais « c’est donc ça les contractions!!! ».
On arrive à la maternité vers 6h du matin, et on m’installe pour un monitoring : vérification du cœur du bébé, de mon col… Tout va bien, et je suis déjà ouverte à 2cm à 6h45. Les contractions s’intensifient mais restent supportables. On nous dit de nous installer en chambre et de redescendre plus tard (il faut attendre d’être ouverte à 3cm avant de pouvoir poser la péridurale). Je m’installe dans mon lit, l’homme à côté, et on patiente…. Les contractions s’enchainent, avec seulement quelques secondes entre chaque, et sont de plus en plus longues et douloureuses. Je commence à me tordre un peu, sous la douleur des contractions, et je vois l’homme s’inquiéter un peu en me voyant comme ça. Je le rassure en lui disant que ça va, qu’il faut surement attendre encore avant de redescendre voir la sage femme. Et puis finalement, il interpelle une aide soignante dans le couloir pour lui demander si on devait descendre, la femme me voit, et je me souviendrai toujours de ce qu’elle a dit « mais monsieur, votre femme elle a commencé le travail, faut y aller !!! ». Fauteuil roulant, couloir, ascenseur, nous voila retourner à l’étage des salles de travail. Il est 8h30 et je suis à 3cm. Les contractions sont bien bien là, mais je pensais devoir endurer tellement plus, et surtout plus longtemps, mais tout ça aura été très rapide dans mon cas.
L’anesthésiste débarque dans ma chambre vers 9h pour me poser la péridural…mais gros échec, elle ne fait pas du tout effet. On me demande de patienter encore un peu pour être sure. Il est maintenant9 h45, deuxième pose de péridurale et là, l’effet est immédiat, je me souviens avoir senti le début d’une contraction et qu’elle se soit volatilisée d’un coup ! Magique !! L’effet s’est répandu très vite dans toutes mes jambes et même plus. A cause des 2 poses de péri, j’ai eu une trop forte dose d’anesthésiant ce qui m’a provoqué rapidement une chute de tension et des vomissements, tout mon corps tremblait et j’avais si froid !!! Mais la sage femme m’avait prévenue, du coup je ne me suis pas inquiétée. Et puis c’est passé, et il ne restait plus qu’à attendre que ce col s’ouvre à 10 (en moyenne il faut compter 1h pour 1cm). L’homme avait prévu la tablette, on s’est donc enchainé des séries à gogo !
On vient vérifier mon col, régulièrement et à 13h30 on me dit que je suis à 9cm déjà. On me dit que j’accoucherai avant la fin de la journée, c’est sur. Ce sera donc un 10 septembre, je ne sais pas pourquoi mais j’aime bien cette date. A 16h30, je suis à 10cm depuis plus d’une heure, et bébé s’engage. La sage femme me dit qu’à partir de là, le bébé à 3h pour descendre tout seul. 1h, 2h,3h… bébé aura pris son temps, mais 3 heures plus tard, c’est bon il est prêt !
Il est 18h, la sage femme aidée d’une aide soignante préparent tout, et m’expliquent comment pousser et faire sortir ce petit bout. Je me mets à pleurer, sous le poids de l’émotion, de peur de ne pas y arriver, etc. Je pleure. Je respire un bon coup, et puis c’est parti ! J’étais encore sous péridural, et ne sentait pas grand chose, la sage femme m’aidait donc à pousser au bon moment, et me prévenait quand une contraction arrivait. Très vite, elle me dit qu’elle voit sa tête, et me propose de la voir grâce à un miroir. A vrai dire, je ne savais pas si je voulais voir son crane sortir de mes cuisses, mais machinalement sur l’instant je me suis relevée pour voir ! La tête est maintenant sortie complétement, je n’ai rien senti. Maintenant il faut faire sortir les épaules et le reste du corps, le plus dur. Finalement, en 2, 3 poussées, voila bébé dehors, sans l’aide d’aucun instrument. Et quand le corps est sorti, j’ai pu le sentir passé, et je crois que je n’oublierai jamais cette sensation. Ça ne m’a pas fait mal, car toujours sous péridural, mais j’ai senti mon corps expulsé une masse, c’était fou, beau, intense, magnifique.
Ça y est, je venais de donner naissance à mon fils.
Cet accouchement presque parfait a été gâché un peu par la suite, car Charly avait un cordon assez court et se l’était enroulé autour de lui. La sage femme l’avait immédiatement coupé mais, bébé était resté un peu sonné et ne répondait pas trop aux stimulis. Elle l’a donc emporté avec elle dans une autre pièce pour pouvoir s’occuper de lui au mieux. Ça été un peu brutal, et d’ailleurs je crois que mon cerveau a essayé d’oublier tout ça, car c’est la partie la plus flou dans ma tête. On nous laisse alors dans la salle de travail avec l’homme en nous disant que ça va bien aller. Vingt minutes après, la sage femme revient avec Chahou en bien meilleure forme que tout à l’heure. Tout va bien. Je peux lui faire du peau à peau, enfin. On réalise avec mon mari que ça y est, nous sommes parents, notre fils est bien là.
On est bien resté au moins 2h ensuite en salle de travail encore, le temps de recoudre ce qui avait sauté ahah, tout ça, tout ça…. Et puis retour dans la chambre de la maternité à trois maintenant….
Voila pour mon accouchement. Mais personnellement, j’ai trouvé que le plus dur n’était pas derrière moi mais devant moi. Je pensais naïvement qu’une fois que l’accouchement était fini, et bien tout était fini : paf, je retrouve mon ventre presque plat, paf je remarche comme avant, paf, je reprends ma vie normale avec un bébé en plus c’est tout… Mais, non. Non. Non. Non. Ahhhh le post-partum…. je vous raconte la suite dans un prochain article. Parce qu’on dit tant de chose sur l’accouchement, en bien ou en mal, mais si peu sur l’après.
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♥ Mon accouchement : la naissance de mon fils ♥
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