Je vous retrouve pour la suite de mon petit récit sur le post-partum (la première partie est accessible ici). Après avoir passé en revue les douleurs que j’ai eu suite à mon accouchement, je vais aborder un sujet face auquel, nous ne sommes pas trop égale : les changements corporels après l’accouchement.
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LES CHANGEMENTS CORPORELS POST-PARTUM
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Un nouveau ventre…
Naïvement, je pensais que je retrouverai mon ventre d’avant, dés le lendemain de mon accouchement. Je ne m’étais pas du tout documenté sur le « après », et forcément je suis tombé de haut. J’ai eu la belle surprise de me retrouver, le lendemain de mon accouchement, avec un ventre d’une femme enceinte de 5/6 mois je dirai… mais tout tout tout mou et flasque. J’ai détesté. Je ne savais pas combien de temps ça allait prendre pour que tout ça redevienne comme avant. Et je me rappelais très bien des photos de nanas avec un ventre ultra plat à peine quelques heures après avoir accouché, alors je ne comprenais pas, pourquoi moi je me retrouvais avec cette masse toute flasque. C’est au bout d’une dizaine de jours que mon ventre a vraiment dégonflé, ce qui à priori, est totalement normal, mais encore une fois que j’ignorais. Aujourd’hui, encore, à + 7 mois de mon accouchement, je n’ai pas retrouvé mon petit bidou d’avant. Je n’ai jamais eu le ventre ultra plat, mais là j’ai une espèce de pate à brioche qui reste.
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Retrouver son poids
J’avais pris 11 kilos pendant ma grossesse. Je vous avoue que c’était mon angoisse de prendre beaucoup plus, car j’ai une morphologie qui a tendance à prendre facilement du poids. J’étais donc contente de n’avoir pris que 11 kilos. Au retour de la maternité, à peine 48 heures après avoir accouché, si je me souviens bien, j’avais perdu un peu plus de la moitié de ce que j’avais pris : environ 6 kilos. Me restait donc 5 kilos à perdre. Dans ma tête, je me disais que ça allait le faire et plutôt vite même ! Résultat, à peine 2 semaines après mon accouchement j’avais perdu tous mes kilos et même un en plus, car j’ai du en perdre 12 en tout au total. J’étais ravie, je renfilais mes jeans et toutes mes fringues. Il faut dire que les premiers jours avec bébé, étaient intenses et nous nourrir, nous parents, était clairement au second plan. Donc je pense que ça m’a aidé, involontairement, à perdre vite. Mais j’ai crié victoire trop tôt. Avec le manque d’activité physique, le fait de rester à la maison presque H24 pour bébé, de grignoter un peu toute la journée, les apéros le soir pour décompresser, les fêtes de fin d’année, les envies de raclette et de plats bien caloriques en hiver, ce confinement à cause du COVID19… et bien aujourd’hui, à M+7, j’ai repris ces 5 kilos. Mon congé parental s’est terminé il y a seulement quelques jours et que je m’occupais donc de Charly depuis 7 mois. Je sortais peu, et passais le gros de mes journées à l’appartement et la tentation de grignoter était très forte. Je parle au passé, mais meme si j’ai repris le boulot, c’est en télétravail à cause du confinement lié au Covid… donc la tentation est toujours là !! C’est clairement mon ennemi numéro 1.
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Retrouver son corps
Quand j’ai perdu tous mes kilos de grossesse, même si ça n’a été qu’éphémère, et bien, je ne pouvais pas dire que j’avais retrouvé mon corps. Non, vraiment pas. J’ai perdu mes kilos mais sans retrouver mon corps. Je ne me reconnaissais pas dans un miroir. J’admire beaucoup celles qui se prennent en photo pour montrer leur corps post-partum. Personnellement j’en étais incapable. Je n’ai pris aucune photo de ce corps post-partum. Je parle au passé, mais je pourrais parler au présent : je suis toujours incapable de le photographier, j’arrive déjà si mal à le regarder. Sans ces 5 kilos repris, ce n’était déjà pas la folie mais là…Je n’aime pas ce corps. Je ne me reconnais pas dans ce corps. Je ne m’accepte pas dans ce corps. Je ne me sens pas moi dans ce corps. Je regrette mon corps d’avant, celui que je n’adorais pas non plus, mais qu’aujourd’hui je regrette. Il me manque. Surtout avec les beaux jours qui reviennent. Mon corps est flaque, mou. J’essaie depuis peu de me donner un coup de pieds aux fesses, pour remuscler tout ça, mais la motivation va et vient…
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Une nouvelle poitrine…
S’il y a une chose que j’aimais bien dans mon corps, c’était ma poitrine. Une petite poitrine ferme qui m’allait très bien. Mais depuis mon accouchement, j’ai droit à une poitrine un peu plus grosse (alors que je n’allaite pas)… et surtout beaucoup plus molle. Plus grosse ? Pour certaines, c’est super, mais moi, non merci, j’aimais bien ma petite poitrine et je rêverai de la retrouver le plus vite possible. Plus molle ? J’ai l’impression d’avoir pris 20 ans juste dans les seins pour vous dire ! Ils pendent. Et les tétons… ce n’est plus des tétons, ce sont des œufs sur le plat : ca a triplé de taille ! A M+7, c’est la seule chose à ce niveau qui est rentré dans l’ordre et qui a retrouvé sa taille initiale.
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Perte de cheveux
Déjà que j’ai tendance à perdre mes cheveux, mais alors je ne me souviens plus trop quand après l’accouchement ils ont commencé à vraiment tomber, mais c’était assez impressionnant. En sortant de la douche, j’en enlevais par poignée. Aujourd’hui, j’ai l’impression que ça va mieux. Mais après la chute, il y a la repousse : ces petits cheveux de bébé qui apparaissent. Personnellement, ils sont localisés au niveau des tempes surtout, et c’est le cadet de mes soucis, ça ne me dérange pas.
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Voila pour ce 2eme chapitre ! Encore une fois, ce n’est que mon expérience personnelle, et chaque corps ne va pas réagir forcément de la même manière. N’hésitez pas à me partager vos propres expériences en commentaires ! Et moi je commence à écrire la troisième et dernière partie de mon Post-partum, sur ce que j’ai eu le plus de mal à vivre : tout ce qui touche au mental, aux pleurs de bébé, aux nerfs qui craquent, à l’apprentissage brutal de ce nouveau rôle de maman, cette sensibilité extrême qui m’a envahit, ce sentiment de n’être qu’un robot, d’être en manque de ma « vie d’avant », cette impression de n’avoir jamais été aussi seule …
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♥ Mon post-partum ♥
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Première fois que je mets ma trace sur ton blog mais j’aime énormément te lire.
Mon post-partum est assez différent, même s’il se rejoint sur certaines choses. Moralement je le vis très difficilement car 10 jours après mon accouchement, j’ai perdu très brutalement mon papa. En parler est toujours aussi douloureux. En sachant que j’allaite exclusivement (et toujours à ce jour, à presque M+6), j’ai eu vraiment très peur pour ma lactation. Mais je me suis accrochée à mon fils, c’est aujourd’hui mon ancre et c’est pour lui que je m’accroche. Même si comme je le disais, c’est dur moralement entre le deuil, les nuits très courtes. Et il ne faut pas se le cacher, un bébé allaité est plus demandeur qu’un bébé au biberon…. Dans toute cette souffrance morale s’ajoute sournoisement la culpabilité. Je vais peut-être passer pour une mauvaise mère mais parfois, je culpabilise de m’énerver après mon fils (sans le brusquer hein, j’ai quand même du self control) parce que je n’arrive pas à le calmer durant ses – rares – crises, parce que je n’arrive pas à comprendre son besoin à l’instant T, parce qu’il me tire les cheveux ou me griffe….. Du coup, j’ai encore les émotions décuplées puissance 1000!
Physiquement, je suis maintenant agrémentée d’une poitrine de Lolo Ferrari/Pamela Anderson, merci l’allaitement. Enfin sauf quand tu viens de te faire vider un sein et que l’autre se remplit, tu fais 105D d’un coté et 95C de l’autre ^^’. Mais ça ne me gêne plus vraiment.
J’avais pris 8kg, j’en ai perdu 20. Et malgré ça, je n’aime pas mon corps non plus. Je ne le regarde pas, je n’ai même pas envie d’en prendre soin. J’ai tellement de mal à me le réapproprier! Et quand je sens sous mes doigts ma cicatrice de césarienne, ou que je la vois, je me dis « on, c’est mon nouveau corps de maman ». Mais clairement pas mon corps de femme. Et retrouver une sexualité avec ton conjoint quand tu te sens uniquement maman et non femme, c’est compliqué. Surtout quand il n’y a pas de compréhension de l’état physique et moral dans lequel je peux être….
C’est mou, c’est un peu flasque mais en quelque sorte je ne m’appartiens plus. Alors qu’il faudrait que j’en prenne soin. Que je me mette un coup de pied au derrière pour le tonifier.
Mais à l’heure actuelle, mon moral me dit non. Et je me concentre uniquement sur ce petit être qui grandit bien trop vite!
Bisous :)
Merci pour tes mots ! Effectivement un parcours différent mais dans lequel je me reconnais quand même. Cette culpabilité de craquer et de sentir l’énervement monté face à un bébé qui pleure un peu trop, qui te tire les cheveux ou te griffe ensuite… je connais bien, et je vais en parler dans la troisième partie de ce récit. Et cette sensation de ne pas être une bonne mère parce qu’on n’arrive pas à le calmer et qu’on ne sait pas pourquoi il n’arrête pas de pleurer… Etre maman c’est magnifique, mais éprouvant ! Courage à toi !!